La femelle 4

Comment Chris me livre aux bourreaux

« J’ai beaucoup apprécié ta prestation de femelle hier soir, pascaline. Le public a beaucoup aimé ! »
– Moi un peu moins… J’ai mal au cul ! J’espère qu’il ne m’a pas déchiré l’anus !
– Rassures-toi, il est en bon état. Je lui ai même octroyé un petit onguent réparateur.
– Trop gentil de ta part !
– Oh oh ! Pascaline me fait la tête !
– Oui !
Chris durcit le ton :
– Saches ma petite femelle que tant que tu ne me seras pas entièrement dévouée, ta condition de femme sera continuellement remise en question !
– Car tu crois que je vais devenir ta femelle à vie ?
– Je ne le crois pas, j’en suis sûr !
– Tu ne manques pas de culot, toi !
– Mais c’est ce que tu cherches et tu le sais au fond de toi, non ?
Il avait raison, entièrement raison. Cette révélation que j’avais eue l’autre jour, Chris en était l’incarnation. Mais tout de même !! Me faire bourrer le cul devant une bande d’obsédés, cela faisait beaucoup ! Il cherchait de toute évidence mes limites, le point de non-retour où je n’aurais plus d’autre choix que de devenir sienne. Est-ce que je voulais vraiment cela ? Ma voix intérieure le savait, elle.
– Je ne sais pas… Peut-être…
– C’est ce que nous allons voir…

Il me prépara un petit déjeuner copieux servi au lit, me fit prendre un bain régénérateur et alors que je profitais de cet instant gracieux, il me déposa sur une petite commode à côté de la baignoire les habits qu’il désirait que je porte aujourd’hui :
– Je suis sûr que cet ensemble t’ira à ravir ! Le nécessaire de maquillage est à côté du lavabo. Dépêches-toi, le programme est chargé se week-end !

Chris ne voulait décidément me laisser aucun répit mais, dans mon bain, j’avais déjà hâte de me glisser dans la mini jupe qu’il m’avait laissée, me réjouissais d’enfiler les jolis bas bleu ciel et cette ravissante blouse translucide qui laisserait entrevoir le soutien-gorge. Bien sûr, il n’y avait pas de culotte…

La mini jupe était vraiment mini. On voyait la lisière de mes bas et les escarpins vertigineux accentuèrent encore plus l’effet de ma démarche d’aguicheuse. La blouse laissait mon ventre et le bas du dos visible me donnant définitivement l’air d’une pute. Et dire que je devrai sortir à la vue de tous ainsi vêtue !!! Je me présentai à Chris, visiblement satisfait de ses choix, me passa une main sous la jupe pour me signifier mon appartenance et décida d’inscrire quelque chose dans le bas de mon dos avec un feutre indélébile. « C’est juste pour que l’on te reconnaisse mieux où nous allons », me dit-il simplement.

Qu’avait-il inscrit ? Mes peurs primaires refirent surface, mes jambes se dérobèrent un peu alors que nous étions dans la cage d’escaliers. J’avais du mal à marcher avec mes talons et le trajet jusqu’au parking me confirma que je devais accentuer mon déhanchement pour ne pas m’étaler sur le bitume. Et la mini jupe confirma également qu’une fois assise, mes attributs étaient totalement visibles de tous !! Je voulus croiser les jambes mais Chris ne voyait pas les choses de cette manière : « Tu es plus belle avec les jambes écartées Pascaline. Laisse-les ainsi. ». C’est donc le sexe bien à l’air que nous nous rendîmes, je ne le savais pas encore, dans le lieu de mes supplices.

A priori, l’endroit me paraissait agréable ; Une charmante cabane tout de bois construite au milieu d’une clairière verdoyante où un arbre majestueux tutoyait les cieux immaculés. Une rivière sinueuse venait lécher ses racines pour disparaître dans les ténèbres de la forêt. Nous n’étions pas seuls. Chris gara la voiture à une centaine de mètres et nous fîmes le reste du trajet à pieds sur un chemin gravillonné qui l’amusa beaucoup en me voyant tordre le cul avec mes talons. Les hôtes, une dizaine de femmes et le double d’hommes riaient de bon cœur et l’ambiance était visiblement à la fête. Il se trouvait tout le panel de la gente sexuelle : Des couples, des lesbiennes, dominatrices, soumis, il y avait même un transsexuel qui bronzait intégralement sur une grande natte exhibant ainsi ses énormes seins et son pénis effilé. J’étais le seul travesti, l’inconnue que Chris présenta à tous. Les ricanements fusèrent quand mon homme me fit montrer ce que j’avais dans le dos et les regards salaces, les regards inquisiteurs et vicieux tombèrent sur moi comme autant de menaces si bien que mon sexe se recroquevilla, que mes testicules retournèrent dans mon ventre. Maintenant encerclé par tous, seul, Chris déclara :
« Elle se prénomme Pascaline, je l’ai rencontrée dans une boutique de lingerie fine où elle désirait devenir femme. C’est moi qui lui ait fait perdre sa virginité et je veux qu’elle devienne ma femelle à vie. Mais vous savez tous comme moi qu’il n’est pas simple de dompter de telle bourgeoise ! Elle est revêche, minaudeuse, froide et distante ! C’est pourquoi je demande à tous ici présent de la déclarer ESCLAVE DU WEEK-END et de voter à main levée pour sceller son sort durant ces deux jours ! ».

Mes jambes, cette fois-ci, ne me supportèrent plus ; C’est à genoux dans l’herbe, les yeux humides, le teint pâle que je vis une majorité de mains se lever.

« Ainsi soit-il ! Pascaline vous appartient désormais pour les prochaines 48 heures et sera, fera, exécutera chacun de vos désirs, chacun de vos ordres, chacune de vos envies pour votre plus grand plaisir ! », Chris s’approcha de moi pour me souhaiter… Un bon week-end !!
– Salaud ! Tu vas me laisser entre leurs mains ?
– Tu as entendu comme moi la sentence. Je reviendrai dans deux jours pour te récupérer et j’espère que tu te réjouiras de me revoir. Au revoir Pascaline et… Bonne chance !
Je le voyais s’en aller sur le chemin gravillonné tandis que les ombres de mes bourreaux éclipsaient les rayons du soleil qui jusque là m’aidaient à tenir le coup.

Proposé par basnylon

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